OUVERTURE VS. VITESSE : MOMENT DECISIF
Les paramètres de l'Exposition
La Sensibilité
Traduisant sa capacité à réagir plus ou moins rapidement à la lumière, la sensibilité ISO est arithmétiquement proportionnelle ; ce qui représente, d'un chiffre rouge à l'autre, soit un diaphragme de différence, soit une duplication ou une bissection de la vitesse.
Plus la sensibilité est grande, plus elle provoque une perte de définition due à une augmentation de granularité, mais moins le film ou le capteur exige de lumière.
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ISO 25 32 40 50 64 80 : faible
Lumière optimale, paysages ensoleillés, photos studio, natures mortes, filés / travelling filés, macrophotographie...
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ISO 100 125 160 200 250 320 : moyenne ou standard
Temps couvert, ouvrages d'architecture, plantes et jardins, portraits posés ou sur le vif, sujets en mouvement, scènes d'intérieur avec flash...
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ISO 400 500 640 800 1000 1250 1600 2000 2500 3200 4000 5000 6400 : élevée
Faible éclairage, reportages, prises de vue sportives, scènes de nuit, spectacles / concerts sans flash...
L'Ouverture
Régulant et contrôlant l'entrée de la lumière (par unité de surface) à la manière de l'iris de l'oeil, le diaphragme croît ou décroît, d'un chiffre rouge à l'autre, par racine carrée de 2. Ainsi, le fait de réduire d'un degré le diaphragme divise de moitié la quantité de lumière qui traverse l'objectif, et vice-versa.
Par ailleurs, le diaphragme permet de déterminer l'étendue de la profondeur de champ, c'est-à-dire la zone de netteté située 1/3 à l'avant et 2/3 à l'arrière du sujet sur lequel la mise au point est effectuée.
Une valeur élévée du diaphragme f/ correspond à une petite ouverture et une grande profondeur de champ, et inversement, une faible valeur f/ associe à une grande ouverture du diaphragme, et donc, à une zone de netteté plus limitée.
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f/ 45 38,5 32 27 22 19 16 13 11 9,5 8 : moins de lumière = diaphragme plus fermé
Très beau temps, les vues du ciel, panoramas, paysages de neige, de plage ou de mer, scènes de nuit en pose, feux d'artifices, filés / travelling filés...
Attention à la diffraction de lumière lorsque le diaphragme est trop fermé !
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f/ 6,7 5,6 4,8 4 3,3 2,8 2,4 2 1,7 1,4 1,2 1 : plus de lumière = diaphragme plus ouvert
Eclairage faible, moyen ou artificiel, temps nuageux, scènes d'intérieur sans flash, profondeurs de champ sélectives, natures mortes, portraits posés avec arrière-plan flou...
La Vitesse
La vitesse d'obturation, exprimée en fraction de seconde, détermine la durée de l'exposition du film ou du capteur, c'est-à-dire la quantité totale de lumière entrante admise. Ladite vitesse influe également sur la perception apparente de l'action ou du mouvement de l'image.
A l'instar des ouvertures, passer entre les chiffres rouges, d'une valeur normalisée de vitesse à une autre, supérieure ou inférieure, revient respectivement à multiplier ou diviser par 2 la quantité de lumière qui traverse l'objectif.
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s Pose T Pose B 1 1/2 1/4 1/8 1/15 1/30 1/45 1/60 1/90 : plus de lumière = vitesse plus longue ou plus lente
Photos astronomiques, scènes de nuit en pose, photos d'orages / éclairs, plantes et jardins, feux d'artifices, filés / travelling filés, flous artistiques...
Attention au flou de bougé sur l'image avec des vitesses d'obturation longues !
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s 1/125 - 1/180 - 1/250 - 1/350 - 1/500 - 1/750 - 1/1000 - 1/2000 - 1/4000 - 1/8000 : moins de lumière = vitesse plus courte ou plus rapide
Lumière optimale, actions / mouvements figés / stoppés, reportages, prises de vue sportives, ouvrages d'architecture, portraits sur le vif, gros plans, photos aériennes...
La combinaison Ouverture / Vitesse
Après la sélection de la sensibilité ISO et le réglage de la mise au point, il faut régler le diaphragme et l'obturateur pour que l'image soit exposée correctement : la photo ne doit pas être ni sous-exposée ni sur-exposée involontairement.
La mesure de lumière (par le posemètre ou par la cellule du boîtier) indique l'exposition optimale sous la forme d'un couplage Ouverture / Vitesse adéquat, appelé également IL - Indice de Lumination. Cependant, il est possible d'en obtenir d'autres équivalents, en faisant varier proportionnellement ces 2 paramètres dans leur échelle respective selon le principe " de décalage " ou " de réciprocité ". Ainsi peut-on privilégier l'ouverture ou la vitesse en fonction de sa créativité et/ou du contexte, i.e. ouverture : profondeur de champ, vitesse : rendu du mouvement, etc.
En illustration, pour la même exposition, ces triades suivantes sont strictement équivalentes : ISO100, f/8, 1/8s | ISO100, f/11, 1/4s | ISO200, f/11, 1/8s | ISO200, f/4, 1/60s | ISO400, f/5,6, 1/60s | ...
ISO 200 - f/ 13 - 30 s
Paris - Grande Ceinture Ouest vue de la Résidence Palerme, XIIIe arr.
Zone de netteté
XiangQi, les Echecs chinois
La Mise au point
La Distance hyperfocale
La profondeur de champ dépend de 3 paramètres : la distance de mise au point, l'ouverture du diaphragme et la focale de l'objectif. Ainsi la zone de netteté s'étend progressivement d'1/3 à l'avant jusqu'à 2/3 à l'arrière du sujet sur lequel la mise au point est effectuée. Pour un couple de valeur d'objectif donné, i.e. diaphragme et focale, avec la mise au point sur l'infini, l'hyperfocale se définit comme la distance minimale entre l'appareil photo et le début de la zone de netteté.
La mise au point étant sur l'infini, le point d'hyperfocale est le point de netteté le plus proche. Le fait d'effectuer la mise au point sur ce point d'hyperfocale lui-même, au lieu de régler sur l'infini, permet d'obtenir une zone de netteté optimale qui s'étend d'1/3-1/2 devant le point d'hyperfocale en question jusqu'à l'infini.
En revanche, si la mise au point est effectuée sur un sujet situé à une distance inférieure à l'hyperfocale en question, l'avant et l'arrière-plan du sujet visé seront flous. La zone de netteté dans laquelle se situe le sujet correspond à une profondeur de champ plus sélective. Ainsi plus est proche le sujet (à moins de 3 m), plus réduite sera la profondeur de champ, et réciproquement, plus est éloigné le sujet, plus étendue sera la profondeur de champ.
En se servant de l'échelle du barillet de l'objectif, opter pour une ouverture et régler l'infini en face de cette valeur du diaphragme (et non pas sur le repère du réglage), la distance minimale de netteté est affichée symétriquement de l'autre côté par rapport au repère central. Par exemple, pour une focale de 35 mm, à f/ 22 avec la mise au point sur ~2 m, la zone de netteté sera à partir d'1 m jusqu'à l'infini.
De nos jours, en absence du marquage de l'échelle des distances sur les zooms numériques, il est coutume d'effectuer la mise au point à 1/3 à l'avant du plan du sujet ou de la scène - soit ~1/3 de la hauteur de l'image (bien entendu, le tiers du bas pour les paysages) - pour obtenir une profondeur de champ optimale, et donc, des images globalement nettes !
La Profondeur de champ
Toute comme la composition, la profondeur de champ permet de mettre en valeur le (ou les) sujet(s), de mettre l'accent sur une certaine partie de l'image, ou inversement, de les dissimuler (dans un " flou artistique " !). Elle est donc l'un des facteurs importants de la réussite des prises de vues, en particulier, pour la macrophotographie, le portrait, le paysage, les photos reportage, etc.
La profondeur de champ dépend, non seulement, du format du négatif - ou cercle de confusion/diffusion : facteur important de la qualité de l'image (granularité et résolution) et de la tolérance de netteté admise - mais aussi, de la focale de l'objectif, de l'ouverture du diaphragme et de la distance du sujet.
De ce fait, la profondeur de champ augmente en fonction du comportement de l'un de ces 3 paramètres mentionnés :
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Si la focale diminue (de 70 mm à 35 mm par exemple) ;
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Si le diaphragme augmente (i.e. de f/4 à f/16) ;
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Si la distance de mise au point augmente (passer de 3 m à l’infini).
et inversement...